Proclamation nationale de l'Ecole du chat du 10 novembre 1984

Monsieur Le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Les Députés, les Maires de France, les Conservateurs, les Administrateurs,
Nous, les Protecteurs des " CHATS LIBRES ", proclamons solennellement que les chats vivants en liberté sur notre territoire national, font partie du patrimoine écologique et qu'ils appartiennent à la ville, au comité de Défense Des Bêtes Libres qui les a pris en charge, aux personnes qui les aiment.

Nous sommes les tuteurs de ces bêtes libres puisque ces chats sont désormais identifiés, stérilisés et qu'ils bénéficient d'une existence légale du fait de notre protection.

PERSONNE N'A PLUS LE DROIT DE MORT SUR CES BETES.
LES CHATS LIBRES SONT PROTEGES PAR LA LOI

Depuis la conférence de presse " rage " du 24 octobre 1984, de la direction de la qualité du ministère de l'Agriculture, présidé par Monsieur Jolivet.
Si les chats libres peuvent toujours être mis en fourrière, ils peuvent en être retirés immédiatement à la demande de l'association sur présentation du certificat de vaccination.
En conséquence les chats pris doivent arriver vivants à la fourrière, l'usage des poisons et du chloralose est interdit par la direction des services vétérinaires départementaux.

Les chats libres ne doivent pas souffrir des mauvais traitements dus au froid et à la pluie. Ils ont droit à une maison adaptée à leur taille et à leur comportement, située sur leur territoire ; ces maisons " ChatHLM " matérialisant les droits de l'ANIMAL-CITOYEN.

Nécessaires à l'équilibre écologique, ces chats libres doivent aussi nous protéger contre la rage : le seul moyen efficace de lutter contre la rage est la combinaison intelligente des données écologiques et des progrès de la science.

L'ECOLE DU CHAT propose :

D'utiliser les chats existants dans les niches écologiques urbaine (cimetières, parcs et jardins, H.L.M, hôpitaux, administration, …) comme " BARRIERE SANITAIRE " contre la propagation de la rage, en vaccinant ces bêtes au vaccin antirabique, " adjuvé ", et en les immatriculant après stérilisation pour éviter leur prolifération incontrôlée. C'est la seule parade, digne de notre époque, à un fléau venu du fond des âges.

Cette thèse a été reconnue valable par la direction de la qualité lors de la conférence de presse " Rage " du 24 octobre 1984. Ainsi, les cinquante " chats libres " du cimetière de Pantin, vivants et vaccinés, sont plus utiles pour nous protéger de la rage que cinquante chats morts.
Certes les pouvoirs publics, seuls, ne peuvent mettre en œuvre cette solution, ils doivent être guidés par ceux qui ont la connaissance du terrain et des bêtes en liberté.
L'école du chat, qui est la première association au monde à avoir choisi la prise en charge des chats en liberté, depuis le 8 Mars 1978, propose de se mettre à la disposition des communes de France pour poursuivre, sur une grande échelle, l'entreprise commencée seule.
Les comités de Défense Des Bêtes Libres, les écoles du chat Libres de France, les associations de Protection Animale sont conviées à cette action de prophylaxie, d'utilité publique, de santé physique et morale collective.

Le " Chat libre ", patrimoine vivant intégré à la ville, répond à un désir collectif impérieux : médium idéal pour permettre la communication avec la grande nature, ce chat en liberté nous plait ainsi qu'a nos enfants, nous aimons lui parler et le retrouver chaque jour.

Opposons-nous à toute entreprise d'extermination des chats en liberté
en fondant un comité de Défense des bêtes libres.

Le chat errant est mort, VIVE LE CHAT LIBRE

Proclamation de Michel Cambazard, président fondateur.